De l’utopie comme anti-politique

vendredi 4 mars 2016, par Gomez Freddy

Martin Buber a écrit en 1945 un livre très en avance sur le lentissime esprit critique des gens de gauche. Par exemple, à propos des réformes sociales de Lénine : "On ne peut pas s’attendre à voir jaillir des feuilles d’un petit arbre transformé en matraque."

S’il a saisi profondément le message de biens des textes de Proudhon et de Landauer, Martin Buber n’a visiblement presque pas lu Bakounine et s’il avait lu "La Conquête du pain" de Kropotkine, son analyse de ses textes seraient judicieuse.

La fin du livre de Martin Buber n’a pas tellement vieillie (voir Jérusalem comme un pôle du socialisme était déjà dépassé en 1945). On y observe la même naïveté des intellectuels soi disant libertaires (ou bien ayant un attachement à la hiérarchie) :

"Centralisation oui, mais jamais au-delà du nécessaire selon les conditions de lieu et de temps [...] Les représentés seront unis à leurs représentants par [...] l’action commune et l’expérience commune." [traduction d’après la version castillane et anglaise)

Qu’il est difficile à concevoir, à écrire, ce satané terme de "révoquer, révocation" !

Frank 04.03.16

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